- pugnacité
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• 1820; lat. pugnacitas♦ Littér. Caractère pugnace, esprit combatif. « Cette pugnacité [...] tirait prétexte de tout » (A. Gide).pugnacitén. f. Litt. Goût de la lutte, combativité.⇒PUGNACITÉ, subst. fém.Littér. Propension à combattre et à aimer les luttes corporelles. [Mon voisin de ville] tire le suprême bénéfice d'apprendre à vieillir dans la joie juvénile des peuplades noires exemptes d'inquiétude — mais non de pugnacité au signal de l'ennemi (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 188).— Au fig. Ardeur dans un combat idéologique ou dans la défense d'intérêts. Manquer de pugnacité. Et maintenant que l'Action française lui manque pour exercer sa pugnacité, il s'en prend à ceux qui sont tout stupéfaits de le voir se dresser en adversaire (GIDE, Journal, 1948, p. 318).REM. Pugner, verbe intrans. Exercer sa pugnacité. Bien équilibré sur les orteils, il pugnait des coudes à ravir (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p. 336).Prononc.:[pygnasite]. Étymol. et Hist. 1788 (DE PAUW, Recherches philosophiques sur les Grecs, II, 256 ds GOHIN, p. 262). Empr. au lat. pugnacitas « ardeur au combat, combativité » et au fig. « âpreté »; cf. angl. pugnacity 1605, v. NED. Bbg. GOHIN 1903, p. 262.pugnacité [pygnasite] n. f.ÉTYM. 1788; lat. pugnacitas, de pugnax. → Pugnace.❖♦ Littér. Caractère pugnace, esprit combatif.1 (…) ce qu'il aimait, ce n'était point tant d'avoir raison que de se mesurer avec l'autre, pour ne pas dire de combattre. Cette pugnacité se manifestait tout le long du jour et tirait prétexte de tout.Gide, Si le grain ne meurt, II, II, p. 358.2 (…) la pugnacité à peu près constante des propos montrait qu'il ne s'agissait pas seulement d'un jeu.Raymond Abellio, Ma dernière mémoire, t. II, p. 94.
Encyclopédie Universelle. 2012.